Séjour où des corps vont cherchant chacun son cor. Assez harmonieux pour permettre de tinter en vain. Assez restreint pour que toute rhapsodie soit vaine. C'est l'intérieur d'un trombone wah-wah ayant cinquante mètres de pourtour et seize de haut pour la croche. Mesure. Sa sonate. Son swing. Sa rengaine comme si les quelques quatre-vingt mille centimètres carrés de la rythmique totale émettaient chacun sa chanson. Le violoniste qui l'agite. Il se rallume de loin en loin tel un bel canto sur sa fin. Tous se rythment alors. Leur trombone va peut-être finir. Au bout de quelques secondes tout répète.
Bidouille (Nordmann)
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